
Faire de la transition écologique au Canada : pourquoi la transition climatique au Canada est un défi pour les talents
La voie du Canada vers une économie nette zéro ne sera pas tracée uniquement par les politiques ou la technologie. Cela dépendra d'une main-d'œuvre prête à l'écologisation : adaptable, cultivée en matière de climat et prête à résoudre des problèmes que nous n'avons jamais vus auparavant. Mais à l'heure actuelle, le pipeline de talents est trop étroit, trop cloisonné et trop déconnecté de l'avenir qu'il est censé servir.
À TRAES, nous avons établi des partenariats avec plus de 1 300 employeurs et soutenu plus de 8 400 possibilités d'l'apprentissage intégré au travail dans l'économie verte à ce jour. Nos membres et partenaires élaborent des solutions en temps réel aux défis de la main-d'œuvre verte au Canada. Voici ce que nous apprenons — voici ce qui suit :
Qu'est-ce qui nous retient
Les compétences vertes ne sont pas intégrées dans toutes les disciplines.
Les changements climatiques constituent un défi transdisciplinaire, mais les programmes postsecondaires le traitent rarement de cette façon. L'éducation en matière de durabilité est encore en grande partie cloisonnée dans les programmes de sciences de l'environnement ou de STEM. Pourtant, la transition verte a besoin que tous les secteurs — la finance, la santé, la construction, les politiques, pour n'en nommer que quelques-uns — soient sensibilisés au climat.
La sensibilisation aux carrières écologiques est faible.
Trop de jeunes ne savent pas quels emplois verts existent, quelles compétences ils ont besoin ou comment les trouver. La perception persiste selon laquelle les emplois verts sont rares, élitistes ou très éloignés de leur domaine d'activité. Pendant ce temps, les employeurs ont du mal à trouver des talents émergents dans un marché du travail en évolution rapide.
Les institutions sont trop étendues.
La plupart des emplois verts exigent une certaine forme de formation postsecondaires. Mais les collèges, les écoles polytechniques et les universités manquent d'agilité, de capacité, de financement et de coordination entre les campus pour faire évoluer rapidement les programmes écologiques ou répondre à la demande de main-d'œuvre. Le résultat ? Des occasions manquées, des diplômés mal préparés et des employeurs qui sont partis en manque et en attente.
Il y a une inadéquation entre les programmes d'études et les demandes du marché du travail.
La plupart des emplois verts exigent une certaine forme de formation postsecondaires. Mais les collèges, les écoles polytechniques et les universités manquent d'agilité, de capacité, de financement et de coordination entre les campus pour faire évoluer rapidement les programmes écologiques ou répondre à la demande de main-d'œuvre. Le résultat ? Des occasions manquées, des diplômés mal préparés et des employeurs qui sont partis en manque et en attente.
Leçons tirées du terrain
Traiter les compétences vertes comme fondamentales et non comme des créneaux.
Les compétences vertes ne sont pas uniquement destinées au secteur de l'énergie propre, elles sont pour tout le monde. La littératie climatique, la pensée systémique et la résolution de problèmes de durabilité devraient être les principaux résultats d'apprentissage de chaque programme, et pas seulement les STIM. L'intégration de la littératie verte dans toutes les disciplines crée une main-d'œuvre prête à s'adapter.
Construire des systèmes interdisciplinaires, et non des pilotes ponctuels.
Des programmes comme les Chantiers d'avenir de l'Université Laval et l'initiative QVENT de l'Université Queen's rassemblent des étudiants de divers domaines pour s'attaquer aux vrais problèmes climatiques. Ce ne sont pas des activités parascolaires : elles sont intégrées au programme d'études. Les établissements qui investissent dans des modèles centralisés et interdisciplinaires d'apprentissage écologique facilitent l'engagement des employeurs et facilitent l'accès des étudiants.
Pensez à la AIT verte comme une infrastructure.
AIT est l'un des outils les plus efficaces au Canada pour former des talents prêts à travailler. Mais la AIT verte doit évoluer rapidement. Il ne peut s'agir d'une mosaïque de programmes pilotes. Il doit être soutenu, coordonné et traité comme une infrastructure de base qui amène les étudiants vers l'avenir du travail.
Rendre l'engagement de l'employeur sans friction.
Les PME et les entreprises en démarrage stimulent l'innovation verte, mais elles ont besoin d'aide pour naviguer dans les systèmes postsecondaires. Les intermédiaires régionaux et les bureaux de AIT sur le campus doivent être habilités à agir à titre de guichet unique. Les employeurs ne devraient pas avoir à déchiffrer à qui parler ou comment participer. La participation devrait ressembler à de la collaboration et non à la conformité.

Bâtir l'écosystème des talents verts du Canada : la voie à suivre
L'économie verte du Canada a besoin d'un plan pour les talents. Ce plan devrait comprendre :
- Engagements fédéraux, provinciaux et territoriaux visant à soutenir l'infrastructure de la AIT verte et le perfectionnement des talents.
- Cadres postsecondaires qui intégrent les compétences vertes en tant que résultats d'apprentissage de base dans tous les titres de compétences et engagements institutionnels à l'égard de l'élaboration de programmes d'études intercampus.
- Des mesures incitatives destinées aux employeurs qui récompensent l'embauche écologique, le perfectionnement écologique et la co-création de parcours de talents.
Nous avons bien dépassé la question de savoir si des emplois verts sont à venir. Ils sont là. Le défi consiste maintenant à savoir si nos systèmes peuvent équiper les gens pour les diriger. Nous aurons besoin que chaque établissement, chaque employeur et chaque étudiant s'orientent dans la même direction.
La transition verte n'est pas seulement un projet climatique, c'est un projet de talent. Et le Canada n'arrivera pas à zéro net sans constituer la main-d'œuvre qui le propulsera.