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Renforcer l'infrastructure canadienne des talents : ce qu'il faut pour que AIT fonctionne

Renforcer l'infrastructure canadienne des talents : ce qu'il faut pour que AIT fonctionne

La frontière entre l'école et le travail s'estompe rapidement. Les employeurs ont soif de talents prêts à travailler. Les élèves s'attendent à ce que leurs études donnent lieu à des occasions. Et les établissements postsecondaires subissent des pressions pour offrir à la fois la pertinence et le rendement.

L'apprentissage intégré au travail demeure le moyen le plus efficace de combler l'écart entre l'école et le travail. Mais pour offrir des résultats à grande échelle et équitablement, le Canada doit passer d'interventions cloisonnées à des approches et à une infrastructure coordonnées en matière de AIT.

Depuis 2019, TRAES a aidé à financer et à soutenir plus de 70 000 occasions de AIT à l'échelle nationale en partenariat avec le gouvernement du Canada. Nous faisons AIT différemment des autres dans l'espace et les autres programmes financés par le gouvernement fédéral :

  • Nous assurons des partenariats entre les entreprises et l'enseignement supérieur, à l'échelle locale, régionale et nationale
  • Nous travaillons avec nos partenaires pour créer la capacité de AIT là où elle est le plus nécessaire
  • Nous offrons tous les types de AIT — souvent plusieurs types au sein d'un même partenariat — adaptés aux besoins des employeurs
  • Plutôt que de subventionner les salaires des étudiants, nous investissons dans l'infrastructure qui permet à AIT de fonctionner à grande échelle. Par infrastructure, nous entendons la dotation, les systèmes et les partenariats qui rendent la AIT fiable, reproductible et pertinente dans toutes les institutions et les régions.

Voici ce que nous avons appris sur ce qu'il faut pour que la AIT fonctionne et ce qu'il faudra pour les entreprises et l'enseignement supérieur et les gouvernements qui les soutiennent dans la construction de la prochaine génération d'écosystèmes AIT.

La conception du système postsecondaire est toujours cloisonnée

De nombreux établissements postsecondaires essaient d'étendre la AIT, mais n'ont pas les systèmes centralisés et les stratégies à long terme pour le faire. Dans la plupart des établissements, la AIT demeure fragmentée et dépend des champions du corps professoral, du financement à court terme ou des unités isolées. Cela crée des goulets d'étranglement, limite l'impact et rend la mise à l'échelle non durable.

La participation du secteur privé est incohérente

Les partenariats avec la AIT continuent de s'appuyer fortement sur les secteurs public et sans but lucratif. Les employeurs privés, en particulier dans les industries à forte croissance et surtout les petites et moyennes entreprises, ont du mal à naviguer dans les systèmes institutionnels, à trop de fournisseurs de services ou de partenaires de prestation uniques, ou à voir la proposition de valeur en premier lieu. Par exemple, les petits employeurs déclarent ne pas savoir à qui communiquer et qu'ils ont été approchés par plusieurs fournisseurs avec des offres peu claires ou concurrentes.

Les personnes qui font fonctionner AIT manquent de ressources

Les rôles du personnel postsecondaire, comme les coordonnateurs de l'industrie ou les agents de liaison avec les employeurs, sont essentiels à l'établissement de la confiance et à l'établissement de liens entre les systèmes institutionnels et privés. Mais trop souvent, ces rôles sont temporaires ou sous-financés. Les établissements doivent être en mesure d'embaucher et de retenir les personnes qui rendent possible la AIT, tandis que l'industrie a besoin de la capacité des RH pour établir et maintenir des relations postsecondaires.

L'instabilité des politiques ajoute des frictions

Les défis liés à la viabilité financière et les changements politiques peu clairs qui ont une incidence sur les établissements postsecondaires sapent la prévisibilité dont les établissements et les employeurs ont besoin pour planifier, investir et mettre en œuvre des AIT à grande échelle. En d'autres termes, les environnements stratégiques à court terme et les cycles de financement réactifs rendent la planification à long terme des AIT difficile à tous les niveaux.

Leçons tirées du terrain

Investir dans les personnes pour déverrouiller les systèmes

Les meilleurs systèmes AIT ne fonctionnent pas sur de bonnes intentions. Ils courent sur les gens. Les établissements et les entreprises qui réussissent à faire évoluer la AIT accordent la priorité à l'investissement à long terme dans le personnel qui sait comment établir des partenariats et harmoniser les priorités académiques et les priorités de l'employeur.

Démarrez évolutif, restez évolutif

Les modèles réussis ne nécessitent pas toujours des placements structurés. Des modèles novateurs et intégrés aux cours réduisent la pression sur la dotation, tout en reliant des centaines d'étudiants à des expériences réelles. Mais la mise à l'échelle de ces modèles nécessite toujours une coordination spécifique. Et l'objectif est toujours de trouver la bonne solution pour l'étudiant et l'employeur.

Harmoniser avec les secteurs en croissance pour obtenir des retombées à long terme

Les programmes qui s'harmonisent avec les domaines à forte demande — des technologies propres à la santé en passant par le numérique — suscitent un intérêt accru des employeurs et des investissements institutionnels. Ils renforcent également les pipelines de talents du Canada là où c'est le plus important.

Construire avec des collaborateurs, pas seulement avec des partenaires

La mise à l'échelle de la AIT nécessite plus que des partenariats ponctuels. Cela nécessite une réflexion écosystémique et des constructeurs d'écosystèmes. Alors que les partenaires exécutent des initiatives individuelles, les collaborateurs comme les associations régionales, les organismes sectoriels, les organisations autochtones et les intermédiaires de la main-d'œuvre peuvent aider à harmoniser les efforts, établir la confiance et s'assurer que AIT répond aux priorités locales et aux tendances du travail. Leur participation peut rendre AIT plus coordonné, évolutif et stratégique. Les partenaires vous aident à livrer. Les collaborateurs vous aident à construire.

Renforcer les écosystèmes AIT

Nos projets AIT les plus réussis ne s'arrêtent pas : ils s'y inscrivent. Grâce à un investissement stratégique dans l'infrastructure centralisée de la AIT, les établissements d'enseignement postsecondaires sont équipés non seulement pour soutenir la AIT, mais aussi pour l'étendre longtemps après la fin du financement initial.

Ces modèles créent les conditions propices à des partenariats plus profonds et plus durables avec l'industrie, en particulier les petits et moyens employeurs, et améliorent la capacité des institutions de répondre rapidement et avec pertinence aux besoins changeants de la main-d'œuvre.

Pour passer du projet pilote à la politique, l'industrie ne peut pas être un simple participant : elle doit devenir copropriétaire des systèmes AIT.

Il en résulte un pipeline école-travail plus solide pour les étudiants, moins de frictions pour les employeurs et un écosystème AIT qui offre une valeur à long terme sans dépendre continue des subventions salariales gouvernementales. Lorsque la bonne infrastructure est en place, la AIT devient non seulement durable, mais elle s'auto-renforce : elle répond aux besoins des apprenants, des institutions et de l'industrie.

L'expérience de BHER montre que cette transformation est non seulement possible, mais déjà en cours. La prochaine étape consiste à mettre à l'échelle ce qui fonctionne.

L'avenir de AIT au Canada ne dépend pas de ce qui est possible. Il s'agit de construire ce qui va suivre — ensemble.

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